Open Access


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Archives ouvertes : quid de mes droits d’auteur ?

Un doute sur l’authenticité d’une revue ? Est-ce une revue prédatrice ?

L’Open Access (accès ouvert ou accès libre) est la diffusion libre et gratuite des publications de la recherche scientifique.

Revues en Open Access qui n’imposent pas de frais de publication (APC). Elles sont recensées dans le DOAJ : Directory of Open Access Journals (dans l’outil recherche en mode « Advanced Search », il suffit de sélectionner le critère « No charges » sous la rubrique « Publication charges » pour n’afficher que les revues sans APC).

C’est des revues entièrement Open Access, pour lesquelles des frais de publication (APC) sont applicables. Elles sont sont recensées dans le DOAJ : Directory of Open Access Journals.

Il est à noter qu’un montant élevé des APC n’est pas forcément un gage de qualité ! Cost Effectiveness for Open Access Journals, permet de mesurer le taux d’impact en relation avec le montant des APC, pour une revue ou pour un éditeur donné.

Les revues dites « hybrides » sont des revues sous abonnement dans lesquelles l’auteur publie ses travaux en Open Access, moyennant versement de frais de publication supplémentaires (APC). Ces revues font donc payer 2 fois, le coût de la diffusion Open Access et l’abonnement à la revue.

Les APC sont généralement beaucoup plus élevés dans les revues hybrides que dans les revues « full open access(coût moyen : USD 2,727, contre USD 1,418 pour un éditeur fully open access).

OA Acces Green O A La voie verte Gold O A La voie dorée Diamo n d O A La voie diamant

Les voies d’accès de l’open Access

Le dépôt des écrits scientifiques dans une archive ouverte est toujours possible à n’importe quelle étape de sa rédaction par l’auteur (preprint). Par contre, la diffusion sur le web de la version finale du manuscrit auteur acceptée pour publication (postprint) peut quant à elle être soumise à des restrictions. Grâce à la loi Pour une République numérique, lorsqu’il s’agit de recherche financée à 50% par des fonds publics, le postprint peut-être diffusé dans un délai maximum : de 6 mois pour une publication dans le domaine des sciences, de la technique et de la médecine (STM) ; de 12 mois dans celui des sciences humaines et sociales (SHS).

Le délai court à partir de la date de première diffusion en ligne de la publication par l’éditeur, et non de la date de parution du numéro de la revue qui peut être ultérieure. Si l’éditeur l’autorise, la diffusion peut se faire sans délai ou dans un délai plus court. (Consulter le guide d’application de la loi pour une République numérique (art. 30) – Ouvrir la Science). Lorsqu’un article contient des emprunts (illustrations, schémas, graphiques, etc.) à d’autres auteurs, il sera nécessaire de demander l’autorisation aux auteurs avant le dépôt de l’article en Open Access.
Pour déposer la version finale de l’article avec la mise en page de l’éditeur (le re-print ou la version éditeur telle qu’elle est publiée) vous devez avoir l’accord explicite de ce dernier. Pour connaître la politique de votre éditeur, vous pouvez consulter le site Sherpa-Romeo.

Préprint

La prépublication (également appelée manuscrit auteur, préprint ou preprint) est une version initiale, non-publiée, d’un article scientifique qui précède son acceptation par le comité de rédaction d’une revue scientifique. La prépublication est en principe la propriété de l’auteur si elle ne comprend pas de corrections réalisées à la demande du comité de lecture, lors du processus d’évaluation, ou de mise en page réalisée par l’éditeur. Malheureusement, les auteurs sont souvent contraints de céder leurs droits dès signature du contrat de publication, en amont du processus d’édition. Cependant, la plupart des éditeurs autorisent la diffusion des préprints, sous certaines conditions (Sherpa-Romeo).

Postprint

Le postprint (également appelé final draft post-refereeing, accepted article ou accepted author manuscript) est la version finale de l’article, qui intègre les corrections du comité de rédaction d’une revue scientifique. Son contenu est identique à la version PDF éditeur mais sans la mise en page.

Suis-je obligé de déposer ma publication en libre accès ?

L’Université d’Artois prescrit le signalement de ses publications dans l’archive nationale HAL et recommande le dépôt des publications en texte intégral lorsque cela est possible. Cependant, le dépôt en libre accès est obligatoire lorsque les publications s’inscrivent dans le cadre d’un projet financé par l’ANR ou par l’Europe. Dans ces contextes, la publication peut soit faire l’objet d’une publication dans une revue en libre accès (paiement d’APC) soit être déposée dans une archive ouverte (moins coûteux).

Récapitulatif pour la diffusion en libre accès

  Archivage possible ? Version diffusable Embargo Accord des coauteurs nécessaires
Licences Creative Commons Oui Version éditeur Non Non
Pas de cession de droits de diffusion exclusive Oui Postprint Non Oui
Loi pour une République numérique – article en libre accès chez l’éditeur Oui Postprint Non Oui
Loi pour une République numérique – article pas en libre accès chez l’éditeur Oui Postprint 6 mois Sauf SHS : 12 mois Oui
Autres cas Dépend du contrat     Oui

Les revues prédatrices

Les éditeurs (publishers) dits prédateurs profitent du modèle auteur-payeur pour proposer des revues (journals) scientifiques en libre accès (Open Access). Ces revues ne répondent pas, ou qu’en partie, aux recommandations éthiques et professionnelles de la publication scientifique. Le contrôle du contenu scientifique des publications est très sommaire, avec un fonctionnement éditorial opaque. Les articles soumis dans ces revues sont systématiquement acceptés, quelle que soit leur valeur scientifique, moyennant des frais de publication (APC). Publier dans ces revues douteuses nuit autant à votre réputation qu’à celle de vos partenaires cosignataires et de votre institution.

  Science Ouverte

Repérer les revues prédatrices

Voici quelques caractéristiques des éditeurs de revues prédatrices : – Envoi de courriels de sollicitation pour la soumission d’articles (spam)
– Pas de mention ou peu d’informations sur les membres du comité éditorial
– Adresses de contact non professionnelles (de type Gmail par exemple)
– Réclamation de frais de soumission d’article
– Manuscrits à soumettre par email
– Facteurs d’impacts erronés (consultez Journal of Citation Reports); – Promesse de publication extrêmement rapide

L’université de Liège propose un outil en ligne (Compass to Publish) qui permet d’identifier si une revue peut être considérée comme prédatrice ou non. La méthodologie utilisée est basée sur une liste de 26 critères formulés sous forme de questions.

Le site web Stop Predatory Journals propose différentes listes pouvant aider à identifier des revues prédatrices et éditeurs prédateurs. Il propose également une liste des revues piratées.

La voie verte repose sur l’auto-archivage par les chercheurs de leurs propres publications dans des archives ouvertes nationales (HAL), institutionnelles ou thématiques. Les chercheurs peuvent y déposer, les PDF éditeur publiés sous licence Creative Commons, sinon leurs manuscrits auteurs acceptés pour publication (postprint).
Accès libre aux publications sans frais d’abonnement pour le lecteur. Le droit d’auteur peut être conservé par l’auteur et les barrières d’autorisation au partage ou à la réutilisation sont généralement supprimées. La majorité de revues en Gold OA demandent aux auteurs le paiement d’APC en remplacement des frais d’abonnement (souvent payés par les bibliothèques) des revues traditionnelles (modèle lecteur-payeur).
Il existe également une voie dorée hybride dans laquelle l’auteur est libre d’y publier ses travaux en Open Access, moyennant versement de frais de publication supplémentaires (APC). Ces revues font donc payer 2 fois, le coût de la diffusion open access et l’abonnement à la revue.
La voie Diamant dite aussi platine est gratuite pour les lecteurs et pour les auteurs. Elle permet aux scientifiques de publier en accès ouvert et sans APC dans des revues ou plateformes de publication, financées en amont par un bailleur, une université, une organisation à but non lucratif. L’auteur conserve ses droits d’auteurs via l’utilisation de licences libres Creative Commons.